Et voilà du très gai
car le gai n'est pas laid
mais mon lait d'encrier
l'est par tes longs délais
ouvrant ses ondes d'oublis
le drap du temps se replie
étouffant en son lit
notre plus pur délit
le froid et puis la pluie
sèment des jours d'ennui
et font du matin nuit
des espoirs qui ont fui
où es-tu Ma-liane ?
fraîche et provocante
dans ton cœur de mante
aux mandibules en panne
laisse tu choir l'idée ?
de notre belle entente
pour en voir se vider
la fusion dans la pente
où es-tu Ma-liane ?
que je sache où mon âme
ira boire dans le drame
d'un futur qui se fane
où es-tu étrangère ?
veilles-tu tes moutons
par ton jeu de bergère
soignes-tu leurs boutons
laisses-tu boire le temps ?
au bol de nos émois
pour oublier le chant
des cœurs et de leur choix
prépares-tu le nid ?
nouveau du réconfort
pour emmener ta vie
mourir au dernier port